Bravant le pragmatisme des plus frileux, qui observent la crypto-devise avec une certaine appréhension, celle-ci est désormais entrée dans les mœurs et compte bien y demeurer. Bitcoin en est un exemple flagrant et, tant les profanes que les investisseurs, bon nombre se regroupent derrière un produit qui a le vent en poupe. La technologie blockchain étant le noyau de son succès, nous ne saurions négliger d’autres monnaies virtuelles, comme Ethereum et Litecoin, qui ont depuis lors suivi le mouvement.
Considéré pour être un atout majeur aux investissements, écouter ceux qui considèrent que le bitcoin est enfermé dans un carcan et ne possède aucune valeur concrète est aller à l’encontre du discernement. Pour autant certains l’accusent de faire le jeu de transactions douteuses, telles que le terrorisme et le blanchiment d’argent voire la traite. Le manque de réglementation fournit de l’eau à leur moulin, avançant pour argument des failles dues à l’absence de contrôle par une tierce partie. La faconde des uns faisant très souvent le bonheur des autres, laissons chacun se faire sa propre opinion !
Spéculations et scepticisme : Les économistes traditionnels, et nombre fans d'Adam Smith, pensent que le brassage médiatique fait autour du Bitcoin finira si vite qu’il a commencé. Aussi la belle histoire d’amour hollandaise avec ses fameuses tulipes est-elle donnée en pur exemple, pour prédire que de telles bulles n’ont aucun avenir. L’épopée fit les gros titres dans les années 1700, mais la "Tulip Mania" vécut ce que vivent les roses, c’est-à-dire de façon très éphémère. En ces temps le prix des bulbes de tulipes se sont vus propulsés par des spéculateurs, jusqu’à atteindre des sommets ahurissants... avant de s’effondrer lamentablement, entraînant dans sa chute l’économie néerlandaise, qui plongea dans une crise majeure qu’elle eut bien des difficultés à surmonter.
Ceux qui doutent de Bitcoin sont loin de réaliser que c’est simplement un actif numérique décentralisé, qui met à profit de fortes applications et exploite une technologie de pointe. La Blockchain est une forme de portefeuille physique distribué, qui est codé ou cryptographique (Ledger). C’est ni plus ni moins qu’une base de données de transactions, qui se présent sous l’aspect de blocs eux-mêmes disposés dans une chaîne. Bitcoin a beau être une bulle ou un battage médiatique, la Blockchain possède un potentiel extraordinaire. Celui-ci s’avère capable de générer d’importantes économies sur les coûts de transaction et possède la capacité de réaliser tous types de règlements... de façon sécurisée et en temps réel ou peu s’en faut.
Mensonges ou vérité : Les controverses ayant entraîné un fort relent de doutes, en émettre sur la valeur intrinsèque de Bitcoin & Co n’a pas plus de sens que de s’en remettre au hasard. Dans la mesure où l’argent n’a de valeur que celle qui lui est attribuée au cours du temps, rien dans le monde de la finance ne saurait avoir de «valeur intrinsèque». Celle du commerce n’a pas plus à se sentir concernée par ce jugement sans réel fondement ! C’est juste la conséquence d’un manque de connaissance du potentiel que sous-tend la technologie. Des devises comme celle de Fiat, qui fut émise par les Nations, ont toujours défié les sceptiques... les renvoyant à leur méfiance par la seule confiance que lui attribua gouvernement.
Les critiques peuvent y aller dans leur analyse du Bitcoin, elle n’est que superficielle et se voit démystifiée par la valeur fournie par les technologies Blockchain et celle des « registres distribués ». Qu’importent les institutions qui se montrent des plus censures à l’égard du Bitcoin, celles qui le rejettent ne sont guère au courant de ses avantages. Comprendre à quel point la Blockchain peut perturber les codes d’affaires existants est pourtant impératif, de même que les mouvements monétaires au sein de l’économie. Sa valeur marchande concerne également des produits et des services fournis. La motivation de Bitcoin se mesure en termes de spéculation, plutôt qu’à l’unique préoccupation d’une réalité palpable et tangible.
La blockchain et sa valeur : Au fur et à mesure la société tend vers la transparence, dans un monde où l’intégration serait plus étroite. Aussi le consensus relatif à la variété des transactions n’est pas l’unique fonction de la Blockchain. Celle-ci se révèle plutôt dans sa capacité à démystifier l’opacité dans laquelle évoluent certaines activités économiques pour faire avancer le monde. Les méthodes de comptabilité distribuée devraient voir les réglementations évoluer, tournées vers une optique où nous pourrions nous passer des services de tiers. Or ce qui motive les industries sont les mouvements d’argent, pas de déterminer comment fonctionnent les systèmes ni les paramètres définis envers les individus.
Une fois intégrées ces technologies, telles que proposées par Blockchain, elles deviendront un outil que les entreprises pourront utiliser au mieux de leurs intérêts. Celles-ci en viendront à les adopter autrement qu’en simples produits financiers, pour muter vers d’autres industries comme la fabrication, les biens de consommation et autres. Si nous pouvons comprendre les appréhensions de bon nombre, vis-à-vis des évaluations fortement influencées de Bitcoin, il n’en demeure pas moins que leurs préoccupations sont injustifiées. Certes la méthode Blockchain aura une incidence sur la façon dont nous abordons le système monétaire. Pour autant celle qu’auront les individus effectuant des transactions commerciales enregistrera, malgré l’incertitude, des changements radicaux de comportement.
En conclusion : Des perturbations importantes continueront à être subies par les services financiers, tout en demeurant équilibrés pour mieux organiser une stabilité dans le chaos ambiant. Quand nous utilisons une carte de crédit dans les banques de détail, c’est une monnaie numérique qui est utilisée. Aucun échange n’a lieu de la main à la main, la crypto-devise n’est ainsi qu’une manière différente d’appréhender notre conception de l’argent. Les monnaies numériques ne sont que les premiers remous d’une perturbation qui dépasse les frontières, en se baladant au sein d’un réseau peer-to-peer. Reste aux citoyens de prendre conscience des implications technologiques du grand livre distribué, ses valeurs, défis et sa complexité.