Relevant quelque-peu de l’utopie il y a encore deux ans, Ethereum a pris son envol pour se retrouver à la seconde place du marché des crypto-monnaies. Les possibilités d’applications décentralisées, offertes par ses smart contracts, en ont été le moteur et la clé de voute. Un moyen devenu quasi incontournable pour établir des contrats intelligents.
Quelques explications : Ce n’est pas pour le côté zen de son nom que nous allons analyser Ethereum pour commencer à vous expliquer la cryptomonnaie... même si force est d’admettre qu’il sonne bien ! Afin d’en développer les grandes lignes, avec Bitcoin fonçant bille en tête, il nous faut en passer par ses principaux représentants ! Puisqu’il faut choisir l’une d’entre-elles pour mieux rentrer dans le détail, faisons fi de la notoriété pour nous arrêter sur celle qui est d’ores et déjà la plus prometteuse.
Comment Ethereum a vu le jour : C’est fin 2013 que l’idée d’Ethereum a germé dans l’esprit de Vitalik Buterin, un jeune informaticien russo-canadien de 19 ans déjà prometteur à l’époque. Ce n’est pourtant qu’au 30 juillet 2015 que fut lancée la plate-forme Ethereum qui, depuis mars 2017, est en plein boom niveau popularité. Elle connait aujourd’hui un succès dépassant toute attente, en devenant la seconde cryptomonnaie en circulation d’une telle envergure. Pour l’instant encore inspirée par Bitcoin, c’est sa partie monétaire qui la rend tellement intéressante. C’est elle en effet qui a ouvert en grand la porte au concept de « smart contract », en français contrat intelligent.
Un intermédiaire financier : Quand bien même la devise de la plateforme s’appelle Ether, ce n’est pas pour autant que celle-ci présente le moindre danger. Sans lien apparent avec le Bitcoin dans l’usage qui en est fait, sa monnaie sert de relais pour assurer un bon fonctionnement aux contrats intelligents. Rien n’empêche de spéculer cependant sur l’Ether, qui reste à long terme une devise prometteuse, malgré sa jeunesse relative dans le secteur boursier. Les derniers nés des ethers ont été créés pour demeurer constants ad vitam æternam. Ce qui va à l’encontre du Bitcoin qui, tous les quatre ans, voit chaque nouvelle émission de sa monnaie divisée par deux.
Ether ou usine à gaz : Pour la petite histoire, nous ne saurions passer sous silence qu’une autre unité sert à ravitailler les activités de minages. En plus de l’ether a ainsi été engendrée une monnaie appelée Gaz, qui plus précisément sert à régler les frais de transaction. C’est ainsi qu’un coût est défini en gaz pour chaque opération de calcul. Celui-ci est fonction des prix que consentent de payer les utilisateurs d’Ethereum et ceux que les mineurs acceptent de recevoir. Des graphes de cours du Gaz sont révélés par Etherscan, qui tourne dans les 23 milliardièmes d’ether ou pour un dollar à 100 millions de gaz.
Le cheminement Ethereum : Tandis que les bitcoins ont une gestion analogue à celle de l’argent liquide, les transactions Ethereum fonctionnentplutôt sur le modèle des virements bancaires. Tous les déplacements d’ethers réalisés sont pris en considération par la Blockchain qui en rend compte, comme de l’état actuel des contrats intelligents, à chaque utilisateur. En seulement deux ans Ethereum est déjà parvenu à se scinder en deux monnaies distinctes, ETH (Ethereum) et ETC (Ethereum Classic) tout en présentant deux projets concurrents. D’un point de vue strict ce processus permet d’éviter que la faillite de l’une rejaillisse sur l’autre et fasse éclater un système bien huilé.
Une Ethereum virtual machine : Le Turing-complet est la force du code interne d’Ethereum car, comparativement au Bitcoin, il possède la capacité de tout calculer s’il dispose d’un temps suffisant. Ce même code permet d’installer une EVM dans chacune des boucles du réseau Ethereum. C’est une manière infaillible pour faire tourner les contrats intelligents de la plate-forme de façon décentralisée. En d’autres termes le Smart Contract n’est guère plus qu’un contrat financier, mais qui est capable de s’enclencher en complète autonomie. La notion ainsi énoncée peut sembler très simple et abstraite mais, comme le soulignent volontiers nos amis anglophones, le résultat est mind-blowing.
